jeudi 13 décembre 2007

Pipoland

Si on ajoute les pseudos discours aux dictateurs dont se vantent Sarko sans jamais les avoir prononcé, à la découverte ce matin du scandale de l'inflation cachée par l'Insee, les pouvoirs publics et les grandes surfaces depuis le passage à l'Euro, le constat s'impose : notre pays doit changer de nom, adieu France, vive Pipoland !

L'exercice auquel je vais me livrer maintenant est particulièrement délicat, tant le risque de glisser dans le "on vous avait prévenu" est grand. Et pourtant les démangeaisons qui parcourent mon corps frêle et potelé ne trompent pas : il va falloir lâcher les chevaux.Car sous nos yeux, et en majeure partie grâce aux efforts renouvelés de celui qui est actuellement notre président, la France est tout simplement en train de se transformer en Pipoland, le pays du pipo, de la flute, bref, des instruments à vent qui peuvent tuer une fois placés entre les mains d'une enfant de 6 ans. La faute aux nouvelles technologies ? C'est vrai quoi, grâce au numérique, la parole, les mots, les sons et l'image se répandent à une telle vitesse et avec une telle simplicité que nous sommes peut être arrivés à un tournant majeur : la réalité commence peut être à perdre de son ancrage, et être remplacée par ce que l'on dit d'elle(Là, si vous avez la musique qui va avec, c'est censé faire peur).

Nicolas a dit…
Nous avons été nombreux à nous insurger contre cette France qui n'osait pas, éternel pays des sans couilles à poil devant une Russie en pleine dérive dictatoriale et guerrière, une Chine au peuple muet mais aux yeux qui respirent les euros, et même aux mini-dictatures d'Asie et d'Afrique où pétrole et diplomatie lient les mains d'une France qui avait les doigts dans le nez.Et bien ce temps là est fini. Car notre Président c'est Sarkozy, et Sarkozy il en a, et Sarkozy, il faut qu'il l'ouvre, qu'il aboie. C'est son fond de commerce, c'est là dessus qu'il s'est fait. Il en va en politique comme chez nos fidèles amis à poil : ce sont les plus petits qui gueulent le plus fort.Le problème, et il le prouve tous les jours, c'est que superprésident se tape de la démocratie de nos partenaires comme mon petit frère de "L'encyclopédie de la phylogénèse appliquée aux peuplades nordiques de basse Lituanie aux 18e siècle" de Laclos (ed Les meilleures du littoral), ou moi des slips jaunes à pois rouges. Sauf qu'il faut bien faire "genre".Ca tombe bien, le Nicolas, c'est un spécialiste de la flute à 6 schtroumpfs. Il nous avait déjà fait le coup comme ministre du budget et de l'Intérieur avec des chiffres bidons, mais on l'a quand même élu.C'est là que je ne peux m'empêcher de le placer : on vous avait prévenu, bande de mollusques protéiformes. Evidemment, quand on pipote sur des chiffres budgétaires ou relatifs à la sécurité, raconter des cracks quant à ce qu'on a dit à un Lybien, un Chinois ou un Russe dans un bureau fermé à double tour, c'est quand même pas bien compliqué, non ?Et si monsieur le Président se permet de nous enfler comme des mômes au bulbe rachidien atrophié, c'est pour une raison toute simple : il s'en tape de notre avis, nous ne sommes à ses yeux qu'une bande de veaux, des ruminants sans plus de jugeote qu'une micheline qui regarderait passer les vaches. Et le pire, c'est que le fait même de l'avoir élu laisserait penser qu'il n'a pas entièrement tort...

Inflation, tête de con
Soyons honnêtes, Sarkozy n'est cependant pas la cause de tous les maux. La nouvelle vient de tomber ce matin : depuis le passage à l'euro, le prix de plus de 200 produits a augmenté de 30 % en moyenne dans la grande distribution ! C'est pas beau, ça ? Les chiffres de l'inflation sont bidons depuis des années, les grandes enseignes de commerce se foutent outrageusement de notre gueule avec la complicité de pouvoirs publics, et nous passons à la casserole. Le pire, et là je me transforme en Nostradamus, c'est que, vous verrez, ce véritable scandale fera à peine baisser les prix : après quelques discours indignés, quelques passages au pilori pour 2/3 bonhommes désignés à la vindicte populaire, et une série de baissounette ridicules, le tout disparaîtra, comme s'il ne s'était rien passé.Car soyons sérieux deux secondes, ceci n'est pas une erreur de mesure de l'Insee, qui se serait emmêlé les pinceaux sur 250 produits dans les principales enseignes de la grande distribution... Alors même que le citoyen lambda se rendait clairement compte que les prix explosaient !C'est ce qu'on appelle du vol, nous avons payé la vaseline pour un bon bout de temps. De là à conclure que ce n'est pas demain la veille que nous arrêterons de nous faire enc...

lundi 22 octobre 2007

Bavette à l'échalote façon Bertrand

Dans la grande course à l'échalote médiatique qui caractérise notre gouvernement, Xavier Bertrand ne donne pas sa part au Pit-Bull.

Je viens de comprendre, parce que je ne suis pas spécialement malin, qu'en fait, le gouvernement que nous avons élus (pas moi ni plein d'autres, mais en même temps, il l'a bien été par nous, les Français), n'est que l'émanation d'une société secrète millénaire dont le but est l'instauration comme seul mode de pensée et de vie de LA COURSE A L'ECHALOTE !
Bientôt, l'échalote régnera sur le monde, le pouvoir appartiendra aux échalotiers et aux échalotières, et celui qui ne sentira pas de la bouche sera banni comme le dernier des lavandiers... Un règne sans partage qui exclura toute tentative de résistance : Oignon soit qui mal y pense !
Je dis ça parce que de course effrénée il s'agit bien, non pas, comme classiquement dans notre pays depuis qu'on a pendu le dernier aristo avec les couilles du dernier curé, entre la gauche et la droite (je sais, je commence à sentir l'anachronisme à plein nez, maintenant que la gauche est à droite, mais qu'est ce que vous voulez, on ne se refait pas), mais bien entre les membres du gouvernement. Bien sûr, l'imbattable leader de cette course n'est autre que notre crocodile national, qui n'a pas une longueur d'avance mais une cinquantaine, et encore, modèle piscine olympique de luxe avec au fond des carrées en faïence peints par les petits-enfants de l'homme de l'Atlantide entièrement avec la bouche, façon poulpe.
Bien sûr, je parle de la course à la représentation médiatique. Attention, ne partez pas tout de suite : le but de cet article n'est pas de remettre un coup façon "Olala, on ne voit que Sarko à la télé, et sinon c'est Rachida Dati, ou Fillon, ou Laporte", sinon, je vous connais bande de petits fripons, vous allez vous empresser de la prendre, la porte.
Nan nan, si vous vous êtes déjà tapés toutes ces lignes qui, vue globalement comme dans le détail, n'ont pas plus d'intérêt que "Radius et plexus solaire chez les ongulés en moyenne Bretagne au cours du XIXe siècle, surtout l'hiver", par Robert Tripoux, Editions Derrière la Motte (ISBN au chocolat), c'est :
Et de 1 qu'il faudrait songer à se faire faire un petit scanner, parce que là, c'est plus une araignée que vous avez dans le plafond, ou alors une de mer.
Et de 2 pour parler de l'omniprésent, l'omnipotent, l'omnigonflant Xavier Bertrand, que j'ai entendu ce matin sur Inter.

Bertrand l'omnigonflant
C'est sur qu'avec les grèves qui parcourent notre pays en ces temps de tentative souffreteuse de réanimation d'un esprit de lutte pourtant mort depuis longtemps (message du répondeur de l'esprit de lutte : "Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de l'esprit de lutte. Je ne suis pas vivant pour le moment, mais que ça ne vous empêche pas de laisser un message si ça vous amuse, moi, perso j'm'en carre un p'tit lu dans l'beignet"), XB a enfin trouvé une bonne raison de rattraper tous ses petits camarades (si si, camarades, rappelez vous qu'en ce moment l'UMP est raz du Moquet, et que mon humour est au niveau du budget de la sécu : au fond d'un trou qui n'en a pas, de fond) à la course à la minute d'antenne.
Pour réussir à la télé, à la radio et autres support, et revenir en 2e semaine, il faut son style à soi, son truc en plus, sa "touch".
Celui du Sarco est indéfinissable tant il est unique : Entre "lis dans mes yeux et tu sauras que c'est vrai" et "Si t'arrives pas à lire, j'te dessine des lunettes à coups de talonnettes".
Rachida, n'en parlons pas : "Nicolas est grand, beau, fort, il sent bon l'échalote, il a la peau douce comme la peau du ventre d'un raton laveur nain albinos hongrois, et ses cheveux sont comme autant de fils tissés par les anges pour nous rappeler que c'est pas en allant chez Cool In coiffure qu'on est prêt à avoir les même" (est-ce que c'est un mal, j'ai un doute) .
XB, lui, était ce matin chez Demorand, sur Inter. Je sais, j'écoute encore Demorand sur Inter, alors que toute la France a demandé un visa à l'autre pays de la libre entreprise, le Luxembourg, et que RTL est en passe de balayer toute autre forme d'onde radiophonique à grands coups de Hondelatte tous les matins... Ce papier serait une étude comparative des qualités intrinsèques des différentes matinales, je m'épancherais bien en glauseries sans fin sur le sujet. Mais c'est pas le cas, j'ai d'autres chats à glauser, justement.
Or donc, la technique de notre ami et non moins ministre XB m'a sauté aux oreilles comme le pit-bull à la gorge de l'enfant qui, décidément, ferait bien d'écouter un peu les infos avant d'aller jouer avec big mâchoires : Il ne fait pas, comme d'autres, les questions et les réponses. En fait, il refait systématiquement les questions.
Vous pouvez lui demander n'importe quoi, il vous répondra une phrase commençant par "Ce que vous me demandez c'est", ou "Votre question c'est"... Ca c'est fort, novateur, et surtout bien plus pratique que, par exemple, un GPS pour ouvrir les noix ou un rouleau de PQ à huitres.
Exit la langue de bois puisque XB répond toujours à la question, mais la question c'est la sienne.
Déclinée à la vie de tous les jours, cette méthode est géniale. Un clodo lui demande deux euros pour bouffer, il répond "Ce que vous me demandez, c'est si je soutiens les forces rétrogrades qui voudraient que je vous oblige à rester dans l'indigence en vous octroyant quelques subsides au lieu de créer les conditions idoines à un électrochoc salvateur. Et bien la réponse est non".
Un ami lui demande l'heure, ni une ni deux le XB explique "Votre question est : Est ce que le gouvernement mené par ce visionnaire de Nicolas Sarkozy aurait l'idée géniale de me permettre de capitaliser en investissant dans une Rolex en or avec des diamants dessus, tout en bénéficiant d'une défiscalisation de 50% sur cet investissement participant à la relance de l'économie locale de la place Vendôme ? Ma réponse est oui" !
XB est trop fort, il faut bien le reconnaitre. Avec ce fantastique sens de la rhétorique, il a réussi à réduire la démocratie à un simple taillage de bavette dont il maitriserait tous les ingrédients, et principalement la quantité d’échalote.

vendredi 12 octobre 2007

Havre Faux Hall Flying Circus

L'idée du faux hall d'immeuble pour occuper les jeunes sauvageons, en test dans une banlieue du Havre, est d'une telle absurdité qu'elle entre dans le top ten des plus grosses blagues de tous les temps, si on oublie qu'elle a été financée par de l'argent public qui aurait pu servir à autre chose.

C'est l'histoire d'un gars (d'un mec, ça ferait vraiment trop cliché) qui s'appelle Jean-Pierre Niot, et qui exerce la profession au combien courue de directeur général de l'Office public d'habitat du Havre... Enfin, quand je dis courue, c'est surtout auprès des passionnés, genre abonnés à "Office public d'habitat du Havre magazine", OPHH mag', comme disent les jeunes fous du MoDem (j'ai le droit de penser qu'il faut être du MoDem pour lire OPHH mag'). Pour les autres, c'est à dire les gens normaux, qui je vous rassure représentent quand même l'immense majorité de nos concitoyens, s'appeler Jean-Pierre Niot et exercer la profession de directeur général de l'Office public d'habitat du Havre, ça sent pas la boule à facettes, la Porsche et les rivières de champagne s'immisçant, gourmandes et humides, entre ses deux seins aux tétons dardant vers des cieux plus cléments... Euh, là, je m'égare (sort de ce corps, David Hamilton) !
Bref, pas facile tous les jours, convenons-en. En fait, j'aurai même tendance à penser que le gars, il doit se faire chier comme une limace dans un garage à scooter, comme mon oncle Bob à la journée porte ouverte de OPHH mag', et comme nous tous, mes amis, à une conf' du MoDem.
Alors vu qu'il s'emmerde, il a une idée. Et ça, c'est pas bon. Enfin, je veux dire, avoir des idées quand on s'emmerde, en soi, ça ne me dérange pas. Là où ça part en testicule de mammifère, c'est quand on a des idées parce qu'on s'emmerde, étape 1, et surtout, quand on décide de les mettre en application, étape 2.
Et c'est ce qu'il a fait le bougre, ce niais de Niot : construire un faux hall d'immeuble pour jeunes sauvageons désœuvrés, histoire qu'ils ne squattent plus les vrais halls, qu'ils arrêtent de pisser dans les poubelles, de mettre le feu, de manger des BN sans ramasser les miettes...

Brazil-sur-Seine
Ca va peut-être vous surprendre, mais quand j'ai appris ça, après avoir rigolé pendant un bon quart d'heure, ma première pensée a été une admiration sans borne pour ce cher Niot. Vous vous rendez compte que depuis des décennies, voir des siècles, des artistes de tout crin ont bataillé pour la cause de l'absurde, l'humour avec un grand N... importe quoi, ce je ne sais quoi qui fait que la réalité dérape et devient franchement tordante. Magritte, Dac, les Monty Pithon, Allen, Desproges, les Nuls, et j'en passe et en oublie par caisses entières. Et vla'ti pas que c'est l'obscure directeur de l'OPHH qui réalise l'une des idées les plus absurdes, les plus connes, les plus inadaptées de tous les temps. Avec peut-être les marathons pour culs de jatte et les candidatures de Jospin à l'Elysée, quoi que, les marathons, ça se défend.
Se dire que pour régler le problème des jeunes qui glandent toute la journée et qui n'ont nul part ailleurs où aller que dans les halls d'immeuble, on va construire des faux halls d'immeuble, c'est comme se dire que la solution pour les SDF, c'est de créer des fausses rues, avec des faux gens auprès de qui ils pourront faire la manche, des fausses racailles qui leur péteraient la gueule, et l'hiver, des faux bénévoles qui essaieraient de les amener dans des foyers d'accueil bidon !
A quand des fausses voitures à brûler pour Noël et le jour de l'An ?
Là où l'absurdité atteint un degrés si élevé que si ça avait été un gazinière, tu te serais brulé petit con, c’est les troisième fois que je te le dis aujourd'hui. Tu crois que c'est comme ça qu'on t'a élevé avec ta mère ? Si tu continues comme ça, cette nuit, tu dors à nouveau dans le four. Hum hum, je m'égare à nouveau, qu'ai je donc fait de mon lucide ?
Ah oui, or donc, là où l'absurdité bat tous les records, c'est quand on pense que ce faux hall d'immeuble, il a coûté du blé à construire, de la monnaie, de la maille, quoi ! Il aurait pas pu en faire autre chose, genre un foyer ? Le foyer Niot, si ça peut lui faire plaisir.
Des idées pareils, cher Jean Pierre, il faut les remettre au chaud au fin fond de ton intestin grêle, là où elles pourront pas s'enrhumer.
La prochaine fois que tu t'ennuies, t'as qu'à faire des enfants à ta femme. Si c'est une fille, tu serviras enfin à quelque chose, on pourra faire des blagues nulles : "Ta fille, elle a un beau justaucorps, Niot", "Tiens, c'est la Niot qui vient de naître"... Ou comment par une simple conclusion montrer qu'il ne faut pas forcément être abonné à OPHH mag' pour être d'une connerie abyssale, et qu'avant de regarder le faux hall d'immeuble qu'il y a dans l'œil du voisin, il faut regarder la fausse banlieue HLM qu'il y a dans le tien...

jeudi 11 octobre 2007

Gredin de l'environnement : Pipo carburant

Les bio carburants n'ont de bio que le nom. Emanations de CO2, retour à l'agriculture intensive, déforestation, famine. Manque plus que la peste et le choléra. Mais ils peuvent pas, ils ont piscine.
Ca exitouille les éleveurs de blé, ça febrilise les betteraviers picards : ça y est, nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère, une ère de pureté, de thune et de retour du productivisme agricole. Oubliées les difficultés de l'agriculture française, adieu les émanations de CO2, bye bye la flambée du prix des carburants... Miracle, peuple de France et de Navarre, prosternez vous devant le nouveau messie, le bio carburant arrive.
Cela fait déjà un certain temps que le mot est sur toutes les euro bouches, et déjà, les premiers véhicules sont en test dans certains de nos départements. C'est vrai que sur le papier, le principe est magnifique : faire du pétrole avec des plantes, si c'est pas écolo, ça. Manque plus que les sièges en fromage de chèvre et le volant en paille, et bientôt, exit le Paris-Dakar, vive le Paris-Katmandou. Le problème, c'est que dans les faits, les bio carburants, ça fout les boules en plomb transgénique avec des bras fluos qui poussent dans le dos. Et ça, c'est pas cool.

Bois ta caïpirinha et tais toi
Attention, ne vous méprenez pas, à la base, j'y croyais, ou du moins, je voulais y croire. Les bio carburants, ça ne date pas d'hier. Il y a une trentaine d'années, le Brésil, énorme producteur de canne à sucre, trouve le moyen de faire rouler ses premières voitures à l'éthanol. A la même époque, la France en est encore à se bourrer la gueule au volant. Eux ils en sont déjà à bourrer directement la gueule de leur voiture. C'est beau le progrès. C'est d'autant plus beau que le bio carburant est le symbole d'une nouvelle indépendance pour le pays, face aux pétroliers yankees. A tel point qu'au bout de quelques années, quand le Brésil fait appel au FMI pour faire face à une dette sur le point de devenir fosse-des-danaïdesques, ce dernier exige un retour en arrière et à la pompe US : "Jeune carioca, arrête de te prendre la tête, retourne danser le foro. Ton sucre, garde le pour la caïpirinha, et le pétrole, tu laisses ça aux grandes personnes". Forcément, moi, ça me le rend tout de suite beaucoup plus sympatique, le bio éthanol ! Depuis, l'essence de canne est revenu à fond la caisse au Brésil, Lula a même imposé un minimum de 30% d'ethanol dans tous les carburants du pays.
(Petite parenthèse technique : la canne à sucre, c'est bourré de sucre, d'où le nom. Si ça avait été bourré de petits canards pour le bain, le nom aurait été beaucoup moins pratique, et la production moins intéressante. Mais revenons à notre rhuma arrangé, ce qui est bien avec le sucre, c'est que ç'est bien pour faire de l'alcool. Et l'ethanol, justement, c'est de l'alcool. Fin de la parenthèse.)
Le problème c'est si on se dit que les biocarburants servent à autre chose qu'à faire chier les étasuniens et le FMI, ce qui, pourtant, est déjà pas mal. Déjà au Brésil, alors que la canne à sucre assure un très bon rendement en terme de production de carburant, il y a un léger souci. Production à très grande échelle = utilisation de pesticides et insecticides, produits, acheminés et répandus à base de, avec du ... ça commence par un p et ça finit par "étrole"... En plus, là bas, pour récolter, ils mettent le feu = co2, et, petit bonus charmant, moults maladies pulmonaires pour ceux qui récoltent. Enfin, les ouvriers agricoles sont payés au max 0,90 centimes d'euros par jour, ce qui, au Brésil ou ailleurs, s'appelle du semi-esclavagisme (c'est l'accent qui change).
-"Miss Scarlet, Miss Scarlet, m'a coupé le bras avec le sab'a'canne"
-"Ta gueule Pepito. On t'as déjà dit de finir ta caïpirinha et d'aller danser le foro".
Au final, le bilan écologique éthanol/essence est quasi le même. Sans compter, à la sortie du pot, l'émanation de toxines snobées par les produits pétroliers, considérées par de plus en plus de chercheurs comme ultra-cancérigènes.

Bio-FNSEA
Mais revenons en France. La canne à sucre, on en a pas, ou peu, dans les DOM TOM. Au mieux, c'est la betterave, sinon, c'est le maïs, voir le blé. Mais là, le rendement écologique est encore pire au niveau émanation de CO2. Et puis, pour produire en quantité, histoire de ne pas le faire que pour l'anecdote ou pour se la péter dans les colloques internationaux, l'Europe va devoir faire des choix, et sans doute renoncer à la jachère (et là, un petit merci à Hugues pour m'avoir signalé cet article du Monde). Super l'idée. Petit rappel au passage : les jachères ça sert à reposer la terre des intrants (pesticides et insecticides), mais aussi à lui permettre de retrouver sa fertilité, sa perméabilité... Donc pour faire du "bio" carburant, usons la terre à outrance, c'est pas grave, il suffit d'utiliser plus d'engrais ! Pour lutter contre le réchauffement, montez la clim' et laissez la porte du congel' ouverte. C'est tellement plus fun ! Avec la mode du retour aux bonnes vieilles valeurs des années 50, genre coup de pieds au cul dans les bahuts, et président réac', j'aurai du m'en douter : agriculture intensive, welcome back. La FNSEA, c'est l'avenir de l'écologie ! M'étonnerait pas que cela soit entériné par le Grenelle de l'environnement...

Bon je sais, tout ça c'est un peu déprimant. Alors histoire de se remettre l'alcool de patate avant de se quitter, rappelez vous que c'est pire ailleurs : en Indonésie les bio carburants sont en passe de devenir la première cause de déforestation. Et demain, ce sera encore mieux : avec 9 milliards de bouches à nourrir et une part de plus en plus importante des cultures consacrées à tout sauf à la production de céréales pour la bouffe, les africains, les asiat' (...), les gueux, quoi, ils seront encore plus maigres. Résultats, ils pourront rouler dans des toutes petites voitures, et seront beaucoup plus légers à transporter. D'où économie de carburant... Mais non, j'rigole, ils en consommeront pas, ils seront morts.

lundi 8 octobre 2007

PS : Encore un Jos... pin dans la gueule !

Fin de marathon médiatique pour Jospin et son livre, dernière pierre à l'édifice du personnage, qui a fait plus de mal à la gauche ces 5 dernières années que toute la droite réunie depuis de Gaulle !

Ca y est, Jospin a fini ce week-end son tour des popotes médiatiques pour son livre "L'impasse".
Ca veut dire qu'avec un peu de chance, il va disparaître de nos télés et radios, pour quelques semaines, voir pour quelques mois... Argh, tant de bonheur en perspective est plus que je n'en puis supporter, je frise l'orgasme, ou l'attaque, ou les deux !
Non mais, parce que sérieusement, il n'y a que moi qui a remarqué qu'à chaque fois qu'il ouvre la bouche, la gauche s'enfonce un peu plus ?
Si le PS était le Titanic, Jospin ce serait non pas un iceberg, mais tout l'Arctique ! D'abord, il respire la loose à 100 bornes, et renvoi l'image d'une gauche complètement dépassée et incapable d'humilité, donc de progrès. Un PS qui serait l'ado de la politique, du genre : "Nan mais tu vois, de toute façon, les autres c'est tous des cons. Tu vois, ils me comprennent pas, ils ont rien compris, y'a que moi qui voit le monde comme il est. Si c'est comme ça j'en ai rien à foutre, j'ai qu'à me foutre en l'air, et tu vois, et ben le monde, il perdra le plus grand génie de tous les temps, et ce sera bien fait pour sa gueule". Mais un PS qui de la jeunesse n'aurait gardé que l'acné et le Biactol, et pour le reste, bienvenus carte vermeil et formol !
Là je vois déjà les rares jospinistes qui restent (déjà qu'il va falloir créer une réserve pour les cadres du PS, alors les jospinistes) crier à l'attaque subjective, avec une voix de fausset criarde et pré pubère qui ferait passer les aboiements d'un caniche nain pour une basse à la Pavarotti (vivant, évidemment).
Et pourtant, à y regarder de plus près…

2002 : année pathétique
2002 : Avant même le fameux discours du 21 avril, celui qu'on surnommait à l'époque Yoyo, qualificatif qui bien que décrié comme dégradant par ses fans a toujours été bien trop sympathique à mon gout, remplit les quelques mois pré-élections de... De quoi, en fait ? Si le terme "campagne" signifie une période où l'on fourbit ses armes et ses idées en vue d'être élu, alors dans le cas Jospin, il faudrait dire "Zone industrielle hautement radioactive avec de la vraie amiante dedans, peste et choléra en option".
Son programme n'était "pas socialiste"... Quel courage politique, quel homme de conviction, qu'est ce que ça fait plaisir à entendre quand on est socialiste depuis toujours, de la part de celui qui est censé vous représenter.
Ca c'est sur que son programme n'était pas socialiste, à part un renouvellement sans précédent du concept d'antimatière, de néant abyssal, bref de foutage de gueule dans les grandes largeurs, son programme n'était pas, juste "pas".
Et, rappelez vous, déjà avant le vote fatidique, les rumeurs d'un homme volontairement enfermé dans sa tour d'ivoire, coupé des cadres et militants PS, filtraient du parti.
Donc si on revient à notre échelle de crétinerie adolescente, pour le côté "c'est moi qui sait, et personne d'autre", Jospin = 1, la France = 0.

« En avril, mange toi donc un missile »
Et puis bien sûr, vient le fameux soir, celui de la tôle absolue, de l'affront national, du "Jospin haché façon Guernica dans son jus de patates et poires". Alors évidemment, pas de simplification à outrance, les raisons sont multiples, il ne faut pas balancer tous ses œufs pourris dans la même tronche et patati et patata. On est d'accord.
Et pourtant le discours de Jospin atteint des sommets, le deuxième glas d'une gauche que l'on vient de mettre à genou, le dernier coup de vernis sur un cercueil en sapin doré à l'or fin première classe. Il se retire de la vie politique, il se barre, il nous lâche. "Mais non, t'as rien compris, il a bien dit qu'il assumait l'échec, est c'est pour ça qu'il s'est barré, pour permettre au PS de survivre"... On le connait, l'argument, et on s'en fout.
D'abord parce qu'avant d'assumer l'entière responsabilité de l'échec, Jospin incrimine la "démagogie de la droite" et la "dispersion de la gauche".
Pour le premier, oups, mais c'est vrai à la fin, pourquoi que la droite y zont été méchants et démagos. Pourtant, je comprends pas, on avait Mickey et Minnie avec nous, on aurait dû gagner. Dans le monde de Candy, les gentils gagnent toujours à la fin. Oui mais Candy, aujourd'hui, c'est une chômeuse en fin de droit qui n'arrive même plus à attirer le chaland sur le périph. de Panam...
Pour le second, facile après coup de mettre ça sur le dos "de la dispersion de la gauche", alors qu'à bien y regarder, en cette triste année 2002, pas facile pour bon nombre d'électeurs de concilier idéologie socialiste et vote PS...
Et puis, pour en finir avec 2002, il nous a bien lâché, visiblement empreint des tous les stigmates de l'homme blessé dans son amour propre, dans son égo de celui qui est persuadé d'avoir raison. Echelle de la crétinerie adolescente, niveau « Personne ne m'aime », Jospin = 1, la France = 0.

Jospin plus fort que Sarko ?
Depuis lors, jamais un non-homme politique n'avait autant fait parler de lui sur la scène… politique. Le comportement est logique, et ne fait que renforcer l'hypothèse d’un homme qui ne pense qu'à lui, et non aux électeurs, militants et sympathisants qu'il est censé représenter. Cet incessant "j’y vais, j'y vais pas", "je dis rien mais je le dis quand même", donne une image catastrophique du personnage, incapable d'aller jusqu'au bout, dans un sens comme dans l'autre. S'il vous plait messieurs les scientifiques, une machine à voyager dans le temps, vite, on a un super eunuque pour le sérail de Topkapi. Garanti 100% sans couille, par 60 millions de témoins.
Si cette image se cantonnait à coller aux Mephistos du personnage, à la rigueur. Le problème, c'est qu'elle fait tâche d'huile de foie de morue, et a mis un sérieux coup au PS.
Dans la série meurtre par pendaison dans une baignoire remplie d'explosifs et jetée d'une falaise dans une voiture en feu, je voudrais la gauche ! A se demander si Sarco, notre empereur national, arrive à la cheville de Pinpin niveau démantèlement du PS, avec sa méthode pourtant tellement efficace de reclassement des cadres (bientôt un article, vous imaginez bien que je n’allais pas laisser passer ça).
Dernière pierre en date ajoutée au château fort d'égoïsme qu'est le sieur Jospin : "L'impasse", son livre, son arme à pourfendre ce PS qui part vraiment en sucette depuis qu'il n'est plus là (si c'est pas abuser, ça) ! Là encore, je sais que la moitié du bouquin est sur ce qu'il faut faire dans l'avenir et tsouin tsouin et tsoui tsoui. Mais l'autre, après quelques pages sur "pourquoi je me suis planté en 2002", est consacrée à zigouiller de la Ségolène. Perso, je suis loin d'être persuadé par la dame, comme d'ailleurs par l'ensemble de la direction du PS qui mérité quelques quintaux de coups de pieds au cul (ça va venir). Pourtant, le PS est moribond, et s'il en est grandement responsable, s'il ne semble toujours pas se réveiller et essayer de se sortir la tête de l'eau, tout entier occupé à un vaste pugilat entre égos surdimensionnés, avait-il vraiment besoin d'une nouvelle estocade de la part du pseudo chevalier blanc (pour les cheveux) à la petite semaine ?
Cet homme dont, encore aujourd'hui, de nombreux observateurs vantent l'intégrité et le sérieux, sort tout juste d'un marathon médiatique orchestré de main de maître, qui fait déjà de son opus un beau succès de librairie. Alors quoi, sommes nous tombé dans le mercantilisme le plus crasse ? Je ne pense pas, c'est pire que cela. Là encore, Jospin n'assume toujours pas son "en me retirant de la vie politique française". Adolescent jusqu'au bout, mi-molle jusqu'à la mort. S'il veut vraiment écrire, qu'il se lance dans le roman. Après Chateaubriand et Stendhal, la résurrection du romantisme à deux euros. Toi aussi, cheveux au vent, cries ta haine pour ce monde décidemment trop injuste !
Pour conclure, "L'impasse" est à l'origine un sommet du film noir réalisé par De Palma, l'un des meilleurs dans son genre. La différence entre Jospin et De Palma ? Dans le film, à la fin, le héros, il disparait pour de vrai...

jeudi 4 octobre 2007

Free Burma

Un petit message de soutien à la tentative désespéré de résistance du peuple birman, et à free burma .
Intimement persuadé que cela ne sert à rien, et pourtant, je le mets en ligne. C'est ça la schizophrénie ?

Free Burma!


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Russie : Poutine, a tsar is born

Le parcours de Vladimir Poutine était déjà un modèle d'humanisme et de respect de la démocratie. C'est donc en toute logique qu'il vient de mettre en branle la machine qui va faire de lui un président à vie.

Depuis le début de la semaine, la Russie est revenue au devant de la scène, avec une nouvelle qui semble créer stupeur et tremblements un peu partout dans le monde : en fait Poutine il a pas du tout envie de lâcher son taf de chef suprême de la Russie. Quelle surprise ! C'est vrai que le président russe avait jusqu'alors donné toutes les garanties qu'on peut attendre d'un vrai démocrate : Poutine est un Ancien du KGB soviétique, institut bien connu pour former ses cadres à la pratique du piano et du Tea time avec le petit doigt en l'air, un sourire badin aux lèvres et une conversation subtile dans la gorge.

Maman Poutine, une femme à barbe ?
Depuis son accession au pouvoir, il a bravement aidé ses amis tchétchènes à réorienter leur pays, euh non leur province, enfin, leur truc quoi, qui partait franchement à volo : et vla ti pas qu'on se laisse pousser la barbe et qu'on snobe les hot-dogs, qu'on veut devenir indépendant voir pro européen... Bref, le bordel, la porte ouverte à toutes les fenêtres, et notre visionnaire de Vlad de déceler dans l'œuf le futur terreau d'un islamisme hirsute et menaçant, le couteau entre les dents, avec tout le tintouin habituel : viol de filles et de compagnes, mugissement de soldats dans les campagnes... L'horreur. N'écoutant que son courage et son ultranationalisme aussi un peu, couillu comme un bilboquet retourné, Vlad n'hésite pas, Vlad n'hésite plus : dans un grand mouvement de défense des imberbes, des hommes modernes qui savent que la barbe ça gratte et ça empêche de chopper, surtout avec les restes de choucroute dedans, il décide de raser gratis : flinguez moi tout ce qui a l'ombre d'un petit robinet entre les jambes et la moindre trace de poil sur les joues. A croire qu'il a décidément un problème avec les poils (d'où la question : maman poutine était-elle une femme à barbe) ? Aidé de leurs seul amour de la patrie, de pas mal de vodka, d'un doigt de torture, de tirs à la kalach, de leur copain Boris et d'un chausse pied pour mettre leur rangers, les soldats russes obéissent au doigt et à l'œil de Vlad, et font place net. Dans un silence assourdissant qui n'est pas sans rappeler le vide spatial qui s'étend sur des années lumières entre la Terre et la planète Véga, les nations du monde oublient de réagir. Bah oui, c'est quand même bien un Poutine, parce que sans lui ce serait vraiment le bordel à l'est. Et puis, Vlad, il sent le gaz, et en ce moment, vu les temps qui ont de plus en plus de mal à courir, c'est le top de la mode de sentir le gaz. Enfin, on va quand même pas lui reprocher de s'occuper de quelques centaines de milliers de musulman à peine quand la terre entière est à la recherche du plus grand joueur de bowling de tous les temps : Ben Laden. Mais la démocratie selon Poutine, ça ne s'arrête pas là. Vlad, s'il est super pote avec les pays occidentaux, c'est parce que c'est un capitaliste éclairé, à fond dans le libre échange... Faut voir comment il ne s'immisce pas dans les affaires des géants russes du pétrole, du gaz. Sauf bien sûr quand il s'agit de dénoncer les mafieux, les corrompus, ceux qui ne paient pas leurs impôts. Il se trouve qu'étrangement tous les grands patrons qui ont rallié le sérail du Président sont pour leur part au dessus de tout soupçon, blancs comme la Colombie, oups pardon, comme la Colombe, propres comme un rouble neuf. Etrangement vous dites ? Ah, je vous vois venir, bande de petits beatniks gauchisants à la mèche rebelle, à la pupille dilatée et à l'haleine fleurant bon le fromage de chèvre. Et bien détrompez vous, vils ragoteurs de bas étage, si les patrons propres sont du côté de Poutine, ce n'est pas parce qu’il protège les mafieux et autres oligarques qui lui ont fait allégeance et qu'il dégage les autres, mais tout simplement parce qu'il sait choisir ses amis, le Poupout.

Vlad le pilopathe
Question amis, Vlad ne s'arrête pas à ses richissimes compagnons qui ont le bon gout de rentrer la chaîne en or 7800 carat dans leur jog Prada quand ils descendent de leur rolls tunée à la mimile, sur la croisette de Cannes, entouré de 20 adulescentes slaves aux longues jambes mais à la courte puberté, et qui ont préféré lui confier leur passeport, on sait jamais ça se perd vite ses choses là !
Poutine, il a un cœur gros comme une poche de c02 dans le permafrost sibérien. Il aime les jeunes aussi, surtout ceux qui ont les cheveux très très courts, voir pas de cheveux du tout. Une petite parenthèse : je sais pas si vous constatez la même chose que moi, mais au fur et à mesure que j'écris ces lignes, je commence à me dire qu'il a un sérieux problème avec les poils en général et la pilosité en particulier. Je crois que l'on a affaire au premier cas connu de pilopathie. C'est un pilopathe, le Vlad. C'est pour ça, par exemple, qu'il a pas de copain lapin ou panda, comme Chantal Goya, et qu'il préfère les buter à la mitrailleuse pendant les vacances (les lapins, pas les Chantal Goya). Fin de petite parenthèse.
Donc notre petit tsar aime les jeunes rasés de près, et aime aussi les aider à s'adonner à leur hobby préféré : la chasse aux gays. Comme mentionné plus haut, je vous rappelle que Poutine a les couilles comme des zeppelins, qu'il aime les activités viriles et qui sentent la sueur comme la chasse et l'éradication de musulmans, et qu'il a sans doute un problème avec sa mère. Bref, c'est pas une taffiole ou en tout cas, il veut absolument pas qu'on puisse le penser. Alors officieusement la jeune extrême droite russe aurait un soutien sans faille, allant par des biais détournés jusqu'aux finances, de la part du tsar. Officiellement en revanche, pas l'ombre du soupçon d'un début de condamnation, juste le silence...

Enfin pour finir, ce parangon d'humanisme et de démocratie qu'est le président russe, après s'être occupé des patrons de l'industrie, des tchétchènes et des homos, ne pouvait pas oublier la presse, j'entends par là les médias, pas une machine qui servirait à presser jusqu'à ce que ça coule (même si celle là il ne l'a pas oublié non plus). Meurtres, fermetures, pressions... La totale, en toute tranquillité, parce que de toute façon il peut faire ce qu'il veut, le reste du monde s'en cogne. Et ça tombe bien, parce qu'il n'est pas prêt de disparaître le Vlad. Plus fort que Dracula, de son vrai nom Vlad l'empaleur, voici venir Vlad l'Highlander : il nous enterrera tous, au sens figuré comme au sens propre...

mardi 2 octobre 2007

Birmanie : le Bouddha, c'est sympa ?

La contestation birmane de ces dernières semaines a été déclenchée à l'initiative des moines bouddhistes du pays. Derrière cette constatation indéniable qui fait du clergé le parangon de l'idéal démocratique, se cache une réalité bien plus complexe, basée sur une vieille collaboration entre les tenants du bouddhisme et la junte au pouvoir

Tout le monde le sait, les moines bouddhistes, c'est top. Rien qu'au niveau du look. Bien avant Barthez, Vin diesel ou Bruce Willis, le look crâne rasé, c'est eux qui l'ont inventé. Il paraîtrait même que c'était avant monsieur propre, alors c'est pour vous dire...
Question fringue, pareil, un moine bouddhiste, c'est la maison de Marie Claire, le rayon rideau d'Habitat, bref, la quintessence des couleurs chaudes et saumonées hyper tendances dans tous les appartements branchouillos bobo et tous les trucs en O de France et de Navarre...
Et puis, en dehors de leur look, affranchissons-nous de ces considérations bassement matérielles, les moines bouddhistes, ce qui est bien avec eux, c'est qu'ils sont bouddhistes. C'est marqué dessus, comme le porc salut ! Et un bouddhiste c'est gentil : ça veut la paix, l'amour, ça vie dans le désœuvrement et la compréhension de son prochain... Du moins en théorie.
Dans la réalité, en Birmanie, on a tendance à mélanger les torchons et les serviettes, les militaires et les moines.

Diamonds are bouddha's best friends
C'est du moins ce qu'explique l'anthropologue Luisa-Maria Mitchell dans un article passionnant paru en mai 2007 dans le numéro 339 du magazine géo ("L'argent détourné du bouddhisme". Le magazine Géo c'est ici ).
On y apprend qu'en collaboration avec les généraux, le clergé local a pour habitude d'inciter la population à prouver sa dévotion par des donations extrêmement répétées, et donc de récolter des fonds à des hauteurs himalaïesques (des centaines de millions de dollars). Des fonds placés à la banque nationale, et, pour limiter les risques de détournement (celle là, c'est la meilleure), gérés par des militaires, des hauts fonctionnaires à la retraite... Ces fonds permettent la construction de temples qui feraient passer le plus grand des casinos de Vegas pour une vague cahute d'indigent bengali trônant sur une décharge de Dhaka, avec en plus des vrais diamant et des toits en vrai or. Tout ça dans un pays où l’observation du niveau de revenu moyen par habitant a nécessité la création d'un nouveau super microscope. Ce qui est top dans l'histoire, c'est que les entreprises nationales de btp ne sont jamais à cours de chantiers pharaoniques, et qu'il y a toujours des sousous dans les caisses de la banque nationale pour financer les projets d'hôtels de luxe pour riches chinois sur les terres de ces gagnepetits de paysans birmans. Et puis bien sûr, les militaires apparaissent comme les protecteurs de la religion.

Menu mac tong
Alors oui, les moines de bas étage, à leur niveau, en ont peut-être eu raz la jarre de voir leurs fidèles rebouffer pour la quinzième fois en un an les semelles de leurs tongs, régurgitées et recuites à chaque fois. C'est sans doute dans un élan sincère qu'ils ont arrêté de bouddher (oui c'est facile, mais ça fait plaisir) la rue et décidé de se prendre par la robe pour braver l'autorité. Il n'empêche que les pratiques du clergé ont participé depuis près de 30 ans à la fois à la paupérisation massive des birmans, mais aussi à la consolidation du pouvoir en place, en lui offrant l'appui ventru d'un bouddha en nacre et en or massif...

vendredi 28 septembre 2007

Birmanie : TOTAL recall

Tant d'énergie et de détermination dans la bouche des leaders occidentaux à condamner la junte Birmane et le manque de réactions de la Chine me laisse coi, quoi. Bah oui, vous comprenez mon brave monsieur, on ne peut pas faire grand chose d'autre de Paris ou de Washington. De notre manque TOTAL de moyen de pression sur une junte TOTAL gavée à la sousoupe euro-dollars.


C'est reparti pour un tour en Birmanie. Une nouvelle qui n'en est pas une, tant les décennies passent et se ressemblent du côté de Rangoon.
Alors certes, les généraux ont cette fois ci daigné serrer la pince de l'émissaire de l'Onu (la dernière fois, ils pouvaient pas, ils avaient piscine de pétro dollars). Pour ce que ça coûte. Ils l'ont même laissé rencontrer San Suu Kyi. Tu m'étonnes, pourquoi se priver ? Qu'est ce qu'ils en ont a taper, hein, à part de l'opposant ? Pendant ce temps là, ils finissent le ménage, et s'il y a une chose qu'il faut leur reconnaître, aux généraux, c'est que question ménage, il assurent. Pas question de se laisser aller au désordre et et la crasse populaire, la ville brillera bientôt du même éclat que les coupoles dorées à l'or fin des milliers de temples bouddhistes du pays (voir l'article suivant).

A trop tirer sur la Chine
Pourtant, stupeur et incompréhension , j'ai bien entendu nos dirigeants vilipender avec force et conviction les agissements de la junte, lever le poing et vociférer avec des petits yeux rougis par une détermination toute rongeuse, celle du rat rendu fou de rage par l'intrusion dans son antre d'un mollet provocateur et épilé qui, du haut de ces vingt centimètres, nargue la plèbe sale et poilue roulée dans la fange ébouesque du métro parisien !
Et la Ségolène de faire appel aux forces occidentales pour faire pression sur la Chine, via les jeux olympiques, afin qu'elle même fasse pression sur les généraux Birmans. C'est vrai quoi, à la fin, qu'est ce qu'il foutent ces chinois à part manger des chiens et fomenter la prise de contrôle du monde en fabriquant du pied droit des voitures de contrefaçon, du gauche des ordinateurs de contrefaçon, et de la main qui leur reste nos jeans et nos baskets ? Tout le monde le sait, que ce sont les chinois qui ont les plus gros échanges commerciaux avec la Birmanie, et qu'en plus ils sont très très méchants (convenez en avec moi, il faut être très très méchants pour racheter tous les châteaux de France, et faut voir ce que ça consomme en chauffage des bâtisses comme ça, pour organiser des mariages ridicules dans des voitures blanches très longues, très blanches, et très américaines).

La TOTALe
C'est pas comme si les généraux à la tête de la Birmanie croulaient sous les milliards d'euros et de dollars de royalties que leurs octroieraient les compagnies TOTALement occidentales pour l'exploitation des matières premières du pays, qui est très riche, justement, en matière première. Ni même comme si une entreprise nationale bien connue dans le passé et dans l'Afrique aussi, pour son sens du respect de la personne humaine dans la gestion des ses affaires financières (proverbe soudanais : "quand la gazelle court plus vite que le lion, elle ferait mieux de ne pas trop écouter le français, si elle ne veut pas se manger le pipeline"), était poursuivie depuis des années pour une affaire de Travail forcé (cf ici). Bref, c'est pas comme si nos gouvernements avaient un moyen très simple pour faire pression sur la junte Birmane en les menaçant d'arrêter d'exploiter leur matières premières. Parce que si c'était la cas, ce serait vraiment la TOTALe.

Et si on se sortait les doigts...

C'est tout moi ça... Se casser la nénette des heures durant histoire que ce blogue ait un minimum de gueule (c'est le cas de le dire), rêver à de fantastiques diatribes vengeresses et pourfendeuses, et se vautrer dans la vulgarité au premier titre.
Et alors ? Alors rien. J'avais envie.
Mais revenons à ces charmants animaux blancs qui, quand ils ne sont pas atteints de la terrible tremblante, ressemblent à des nuages de dessins animés avec des pattes...

Chaque jour, chaque heure, les infos pleuvent sur nous comme les pesticides sur un champ de banane. Elles s'imprègnent, circulent, varient et finissent étonnamment par toutes se ressembler. La plupart du temps, elles m'énervent : trop parcellaires, unilatérales, mensongères par bêtise. Mais sont-ce réellement la cause de mon courroux, ne devrais-je rechercher son origine non dans les DOM-TOM (difficile d'y échapper, pourquoi l'originalité devrait être l'apanage de tout bon mot, hein ? C'est vrai, j'y peux rien si je suis né après des siècles de bonne vannes), mais bien dans l'absence quasi-totale d'analyses et de réactions qu'elles suscitent.

Alors ce blog sera t'il celui de la pertinence, et pour qui me prends-je à la fin ? Là encore, je n'en sais rien. On verra bien. Le chien a bu et le car à vannes passe.