lundi 8 octobre 2007

PS : Encore un Jos... pin dans la gueule !

Fin de marathon médiatique pour Jospin et son livre, dernière pierre à l'édifice du personnage, qui a fait plus de mal à la gauche ces 5 dernières années que toute la droite réunie depuis de Gaulle !

Ca y est, Jospin a fini ce week-end son tour des popotes médiatiques pour son livre "L'impasse".
Ca veut dire qu'avec un peu de chance, il va disparaître de nos télés et radios, pour quelques semaines, voir pour quelques mois... Argh, tant de bonheur en perspective est plus que je n'en puis supporter, je frise l'orgasme, ou l'attaque, ou les deux !
Non mais, parce que sérieusement, il n'y a que moi qui a remarqué qu'à chaque fois qu'il ouvre la bouche, la gauche s'enfonce un peu plus ?
Si le PS était le Titanic, Jospin ce serait non pas un iceberg, mais tout l'Arctique ! D'abord, il respire la loose à 100 bornes, et renvoi l'image d'une gauche complètement dépassée et incapable d'humilité, donc de progrès. Un PS qui serait l'ado de la politique, du genre : "Nan mais tu vois, de toute façon, les autres c'est tous des cons. Tu vois, ils me comprennent pas, ils ont rien compris, y'a que moi qui voit le monde comme il est. Si c'est comme ça j'en ai rien à foutre, j'ai qu'à me foutre en l'air, et tu vois, et ben le monde, il perdra le plus grand génie de tous les temps, et ce sera bien fait pour sa gueule". Mais un PS qui de la jeunesse n'aurait gardé que l'acné et le Biactol, et pour le reste, bienvenus carte vermeil et formol !
Là je vois déjà les rares jospinistes qui restent (déjà qu'il va falloir créer une réserve pour les cadres du PS, alors les jospinistes) crier à l'attaque subjective, avec une voix de fausset criarde et pré pubère qui ferait passer les aboiements d'un caniche nain pour une basse à la Pavarotti (vivant, évidemment).
Et pourtant, à y regarder de plus près…

2002 : année pathétique
2002 : Avant même le fameux discours du 21 avril, celui qu'on surnommait à l'époque Yoyo, qualificatif qui bien que décrié comme dégradant par ses fans a toujours été bien trop sympathique à mon gout, remplit les quelques mois pré-élections de... De quoi, en fait ? Si le terme "campagne" signifie une période où l'on fourbit ses armes et ses idées en vue d'être élu, alors dans le cas Jospin, il faudrait dire "Zone industrielle hautement radioactive avec de la vraie amiante dedans, peste et choléra en option".
Son programme n'était "pas socialiste"... Quel courage politique, quel homme de conviction, qu'est ce que ça fait plaisir à entendre quand on est socialiste depuis toujours, de la part de celui qui est censé vous représenter.
Ca c'est sur que son programme n'était pas socialiste, à part un renouvellement sans précédent du concept d'antimatière, de néant abyssal, bref de foutage de gueule dans les grandes largeurs, son programme n'était pas, juste "pas".
Et, rappelez vous, déjà avant le vote fatidique, les rumeurs d'un homme volontairement enfermé dans sa tour d'ivoire, coupé des cadres et militants PS, filtraient du parti.
Donc si on revient à notre échelle de crétinerie adolescente, pour le côté "c'est moi qui sait, et personne d'autre", Jospin = 1, la France = 0.

« En avril, mange toi donc un missile »
Et puis bien sûr, vient le fameux soir, celui de la tôle absolue, de l'affront national, du "Jospin haché façon Guernica dans son jus de patates et poires". Alors évidemment, pas de simplification à outrance, les raisons sont multiples, il ne faut pas balancer tous ses œufs pourris dans la même tronche et patati et patata. On est d'accord.
Et pourtant le discours de Jospin atteint des sommets, le deuxième glas d'une gauche que l'on vient de mettre à genou, le dernier coup de vernis sur un cercueil en sapin doré à l'or fin première classe. Il se retire de la vie politique, il se barre, il nous lâche. "Mais non, t'as rien compris, il a bien dit qu'il assumait l'échec, est c'est pour ça qu'il s'est barré, pour permettre au PS de survivre"... On le connait, l'argument, et on s'en fout.
D'abord parce qu'avant d'assumer l'entière responsabilité de l'échec, Jospin incrimine la "démagogie de la droite" et la "dispersion de la gauche".
Pour le premier, oups, mais c'est vrai à la fin, pourquoi que la droite y zont été méchants et démagos. Pourtant, je comprends pas, on avait Mickey et Minnie avec nous, on aurait dû gagner. Dans le monde de Candy, les gentils gagnent toujours à la fin. Oui mais Candy, aujourd'hui, c'est une chômeuse en fin de droit qui n'arrive même plus à attirer le chaland sur le périph. de Panam...
Pour le second, facile après coup de mettre ça sur le dos "de la dispersion de la gauche", alors qu'à bien y regarder, en cette triste année 2002, pas facile pour bon nombre d'électeurs de concilier idéologie socialiste et vote PS...
Et puis, pour en finir avec 2002, il nous a bien lâché, visiblement empreint des tous les stigmates de l'homme blessé dans son amour propre, dans son égo de celui qui est persuadé d'avoir raison. Echelle de la crétinerie adolescente, niveau « Personne ne m'aime », Jospin = 1, la France = 0.

Jospin plus fort que Sarko ?
Depuis lors, jamais un non-homme politique n'avait autant fait parler de lui sur la scène… politique. Le comportement est logique, et ne fait que renforcer l'hypothèse d’un homme qui ne pense qu'à lui, et non aux électeurs, militants et sympathisants qu'il est censé représenter. Cet incessant "j’y vais, j'y vais pas", "je dis rien mais je le dis quand même", donne une image catastrophique du personnage, incapable d'aller jusqu'au bout, dans un sens comme dans l'autre. S'il vous plait messieurs les scientifiques, une machine à voyager dans le temps, vite, on a un super eunuque pour le sérail de Topkapi. Garanti 100% sans couille, par 60 millions de témoins.
Si cette image se cantonnait à coller aux Mephistos du personnage, à la rigueur. Le problème, c'est qu'elle fait tâche d'huile de foie de morue, et a mis un sérieux coup au PS.
Dans la série meurtre par pendaison dans une baignoire remplie d'explosifs et jetée d'une falaise dans une voiture en feu, je voudrais la gauche ! A se demander si Sarco, notre empereur national, arrive à la cheville de Pinpin niveau démantèlement du PS, avec sa méthode pourtant tellement efficace de reclassement des cadres (bientôt un article, vous imaginez bien que je n’allais pas laisser passer ça).
Dernière pierre en date ajoutée au château fort d'égoïsme qu'est le sieur Jospin : "L'impasse", son livre, son arme à pourfendre ce PS qui part vraiment en sucette depuis qu'il n'est plus là (si c'est pas abuser, ça) ! Là encore, je sais que la moitié du bouquin est sur ce qu'il faut faire dans l'avenir et tsouin tsouin et tsoui tsoui. Mais l'autre, après quelques pages sur "pourquoi je me suis planté en 2002", est consacrée à zigouiller de la Ségolène. Perso, je suis loin d'être persuadé par la dame, comme d'ailleurs par l'ensemble de la direction du PS qui mérité quelques quintaux de coups de pieds au cul (ça va venir). Pourtant, le PS est moribond, et s'il en est grandement responsable, s'il ne semble toujours pas se réveiller et essayer de se sortir la tête de l'eau, tout entier occupé à un vaste pugilat entre égos surdimensionnés, avait-il vraiment besoin d'une nouvelle estocade de la part du pseudo chevalier blanc (pour les cheveux) à la petite semaine ?
Cet homme dont, encore aujourd'hui, de nombreux observateurs vantent l'intégrité et le sérieux, sort tout juste d'un marathon médiatique orchestré de main de maître, qui fait déjà de son opus un beau succès de librairie. Alors quoi, sommes nous tombé dans le mercantilisme le plus crasse ? Je ne pense pas, c'est pire que cela. Là encore, Jospin n'assume toujours pas son "en me retirant de la vie politique française". Adolescent jusqu'au bout, mi-molle jusqu'à la mort. S'il veut vraiment écrire, qu'il se lance dans le roman. Après Chateaubriand et Stendhal, la résurrection du romantisme à deux euros. Toi aussi, cheveux au vent, cries ta haine pour ce monde décidemment trop injuste !
Pour conclure, "L'impasse" est à l'origine un sommet du film noir réalisé par De Palma, l'un des meilleurs dans son genre. La différence entre Jospin et De Palma ? Dans le film, à la fin, le héros, il disparait pour de vrai...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourquoi tant de haine ?...

"Pardonne leur Seigneur, ils ne savent pas ce qu'ils font."
Evangile selon Saint Chabichou.

BPPD a dit…

C pas de la haine, c de la logique, limite de la science. D'ailleurs 3 jospins au carré X 1 fabius - 1 strauskan au FMI = toujours zéro. Enfin moi je dis ça, hein, comme dirait l'autre (il est bien pratique cet autre) "les voies du crotin de Chavignol sont impénetrables".