vendredi 28 septembre 2007

Birmanie : TOTAL recall

Tant d'énergie et de détermination dans la bouche des leaders occidentaux à condamner la junte Birmane et le manque de réactions de la Chine me laisse coi, quoi. Bah oui, vous comprenez mon brave monsieur, on ne peut pas faire grand chose d'autre de Paris ou de Washington. De notre manque TOTAL de moyen de pression sur une junte TOTAL gavée à la sousoupe euro-dollars.


C'est reparti pour un tour en Birmanie. Une nouvelle qui n'en est pas une, tant les décennies passent et se ressemblent du côté de Rangoon.
Alors certes, les généraux ont cette fois ci daigné serrer la pince de l'émissaire de l'Onu (la dernière fois, ils pouvaient pas, ils avaient piscine de pétro dollars). Pour ce que ça coûte. Ils l'ont même laissé rencontrer San Suu Kyi. Tu m'étonnes, pourquoi se priver ? Qu'est ce qu'ils en ont a taper, hein, à part de l'opposant ? Pendant ce temps là, ils finissent le ménage, et s'il y a une chose qu'il faut leur reconnaître, aux généraux, c'est que question ménage, il assurent. Pas question de se laisser aller au désordre et et la crasse populaire, la ville brillera bientôt du même éclat que les coupoles dorées à l'or fin des milliers de temples bouddhistes du pays (voir l'article suivant).

A trop tirer sur la Chine
Pourtant, stupeur et incompréhension , j'ai bien entendu nos dirigeants vilipender avec force et conviction les agissements de la junte, lever le poing et vociférer avec des petits yeux rougis par une détermination toute rongeuse, celle du rat rendu fou de rage par l'intrusion dans son antre d'un mollet provocateur et épilé qui, du haut de ces vingt centimètres, nargue la plèbe sale et poilue roulée dans la fange ébouesque du métro parisien !
Et la Ségolène de faire appel aux forces occidentales pour faire pression sur la Chine, via les jeux olympiques, afin qu'elle même fasse pression sur les généraux Birmans. C'est vrai quoi, à la fin, qu'est ce qu'il foutent ces chinois à part manger des chiens et fomenter la prise de contrôle du monde en fabriquant du pied droit des voitures de contrefaçon, du gauche des ordinateurs de contrefaçon, et de la main qui leur reste nos jeans et nos baskets ? Tout le monde le sait, que ce sont les chinois qui ont les plus gros échanges commerciaux avec la Birmanie, et qu'en plus ils sont très très méchants (convenez en avec moi, il faut être très très méchants pour racheter tous les châteaux de France, et faut voir ce que ça consomme en chauffage des bâtisses comme ça, pour organiser des mariages ridicules dans des voitures blanches très longues, très blanches, et très américaines).

La TOTALe
C'est pas comme si les généraux à la tête de la Birmanie croulaient sous les milliards d'euros et de dollars de royalties que leurs octroieraient les compagnies TOTALement occidentales pour l'exploitation des matières premières du pays, qui est très riche, justement, en matière première. Ni même comme si une entreprise nationale bien connue dans le passé et dans l'Afrique aussi, pour son sens du respect de la personne humaine dans la gestion des ses affaires financières (proverbe soudanais : "quand la gazelle court plus vite que le lion, elle ferait mieux de ne pas trop écouter le français, si elle ne veut pas se manger le pipeline"), était poursuivie depuis des années pour une affaire de Travail forcé (cf ici). Bref, c'est pas comme si nos gouvernements avaient un moyen très simple pour faire pression sur la junte Birmane en les menaçant d'arrêter d'exploiter leur matières premières. Parce que si c'était la cas, ce serait vraiment la TOTALe.

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